Médecin aux multiples casquettes, le Dr. Caroll Gilson est sexologue clinicienne depuis 2010 et présidente de l’institut belge de sexoanalyse (IBS). Après avoir obtenu son diplôme en sexologie clinique appliquée à la faculté de psychologie de l’UCLouvain, elle a rapidement enrichi sa pratique en suivant une formation en sexologie fonctionnelle, sous la direction du Pr. François de Carufel. Cette approche permet des résultats rapides dans le traitement des dysfonctions sexuelles les plus fréquentes. Cependant, constatant que certaines difficultés avaient des causes plus profondes, elle a poursuivi son apprentissage en se spécialisant en Sexoanalyse. Toujours en quête d’une approche thérapeutique globale, elle s’est formée à de nombreuses méthodes complémentaires : thérapie brève, constellations familiales, hypnose, EMDR, tantra, slow sex, et est actuellement en cours de formation en thérapie systémique et thérapie Imago. Grâce à cette diversité d’outils, elle adopte une vision intégrative dans l’accompagnement des individus et des couples en sexothérapie.
La prise en charge en sexothérapie du Dr. Gilson consiste en consultation individuelle (homme ou femme seul·e·s) et/ou de couple. Celles-ci durent en général une heure.
La durée d’une sexothérapie est impossible à définir. Chaque cas est différent.
C’est quoi la « bonne » manière de faire l’amour ?
La bonne manière de faire l’amour, c’est de se concentrer sur la rencontre plutôt que sur l’intensité de l’excitation ou le nombre d’orgasmes – et encore moins sur leur supposée synchronisation hollywoodienne. Mais qui peut prétendre à une sexualité parfaite ? Personne. Nous sommes tous, d’une certaine manière, sexuellement incompétents. Les maladresses et les ratés font partie intégrante de notre intimité. Un ami (Stephen Vaisey) professeur de slow sex dit : « Arrêtons de faire l’amour, mais laissons faire l’amour. » Cela signifie prendre le temps d’être pleinement présent, à soi et à l’autre. Être à l’écoute de ses sensations, explorer, partager ses désirs, s’ouvrir à l’intimité et laisser l’attachement se tisser naturellement… C’est une expérience bien plus intense et extatique que ce que nous vendent le porno et les injonctions culturelles. Dans la lenteur et la rencontre, la sexualité devient une ouverture, un accueil qui permet d’accéder à des sensations profondes et merveilleuses. En revanche, lorsque l’on aborde la sexualité dans une posture défensive, consumériste, ou pour se rassurer sur sa masculinité ou sa féminité, on passe à côté de l’essentiel : la véritable connexion avec l’autre.
Pour améliorer la sexualité, il n’existe pas de recette magique
Pour améliorer la sexualité, il n’existe pas de recette magique, car la sexualité est une expérience profondément individuelle et relationnelle, influencée par une multitude de facteurs : l’histoire personnelle, l’éducation, les émotions, les croyances, les expériences passées et même le contexte social et culturel. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, il ne suffit pas d’appliquer des techniques spécifiques ou de suivre des conseils tout faits pour transformer sa vie intime. Ce qui fonctionne pour une personne ne conviendra pas forcément à une autre, car chacun a son propre rythme, ses désirs et ses besoins. Améliorer sa sexualité, c’est avant tout un processus d’exploration et d’apprentissage, qui passe par plusieurs éléments clés :
- La communication – Oser parler de ses envies, de ses limites et de ses insécurités avec son ou sa partenaire permet de créer un espace de confiance et de compréhension mutuelle.
- L’écoute de soi – Apprendre à se reconnecter à son corps, à ses sensations et à ses émotions est essentiel pour mieux comprendre ce qui nous procure du plaisir.
- La déconstruction des injonctions – Se libérer des normes et des attentes sociétales (performance, fréquence, « normalité »…) permet d’adopter une sexualité plus libre et authentique.
- L’expérimentation – Oser explorer de nouvelles manières de se connecter à l’autre, sans pression, en prenant le temps de découvrir ce qui fonctionne pour soi et pour son couple.
- Le lâcher-prise – Sortir de la quête de performance et de contrôle permet de vivre des moments plus spontanés et plus profonds.
Finalement, améliorer sa sexualité, ce n’est pas chercher un mode d’emploi universel, mais plutôt s’autoriser à expérimenter, à ressentir et à évoluer en accord avec soi-même et avec l’autre. C’est un voyage personnel, sans but précis, mais avec une infinité de découvertes en chemin.
La sexualité, cela s’apprend et s’améliore tous les jours
Contrairement à l’idée reçue selon laquelle la sexualité est innée et spontanée, elle s’apprend et s’améliore tout au long de la vie. Il ne s’agit pas seulement d’une mécanique corporelle ou d’un ensemble de techniques à maîtriser, mais d’une expérience évolutive qui se nourrit de la connaissance de soi, de la relation à l’autre et du contexte dans lequel elle s’exprime. La sexualité commence par une meilleure compréhension de soi : de ses envies, de ses limites, de ses fantasmes et de ce qui procure réellement du plaisir. Cet apprentissage passe par l’exploration du corps, l’écoute de ses sensations et l’accueil de ses émotions. Mais la sexualité est aussi un langage à deux (ou plus). C’est une danse. Elle repose sur la communication, l’échange et l’adaptation mutuelle. Chaque rencontre est unique, chaque relation évolue, et c’est en apprenant à exprimer ses besoins et à écouter ceux de l’autre que l’on construit une sexualité épanouissante. La sexualité n’est pas figée : elle change avec le temps, les expériences de vie, les événements marquants (naissance, maladie, rupture, stress, etc.) et même les évolutions du désir. Ce qui fonctionnait à un moment donné peut ne plus convenir plus tard, et inversement. Plutôt que de chercher à reproduire un modèle idéal, il est important d’accepter cette évolution et d’y voir une opportunité d’exploration permanente. Plus on se connaît et plus on se permet d’expérimenter sans peur du jugement, plus la sexualité devient fluide, libre et enrichissante. S’améliorer sexuellement ne signifie pas « faire mieux » selon une norme sociale ou une idée de performance, mais plutôt affiner sa capacité à être présent, à ressentir et à partager.
Lâchez prise sur la pression de la performance permet de vivre pleinement l’instant et de se libérer des attentes irréalistes.
Faire preuve de curiosité permet d’explorer de nouvelles manières d’échanger du plaisir, d’intégrer la sensualité dans le quotidien et de s’ouvrir à différentes formes d’intimité.
La sexualité qui se cultive au quotidien !
Comme toute relation, la sexualité demande de l’attention et de l’entretien. Elle se nourrit d’une bonne connexion avec soi-même, d’un climat de confiance avec l’autre et d’une ouverture à l’exploration. Chaque jour, on peut apprendre à mieux aimer, à mieux ressentir et à mieux partager, sans jamais atteindre une « perfection », mais en enrichissant constamment l’expérience.
La sexualité n’est pas un acquis, mais un voyage qui s’écrit au fil du temps, avec curiosité, bienveillance et plaisir.
La sexualité est aussi une affaire de couple
La dimension relationnelle de la sexologie peut être abordée de multiples façons. Chaque dynamique de couple étant unique, elle peut être sujette à divers dysfonctionnements. Pour restaurer une communication positive et développer une intelligence émotionnelle au sein du couple, plusieurs approches sont envisageables. Lorsqu’une difficulté sexuelle n’est pas uniquement individuelle mais résulte de la dynamique propre au couple, une thérapie systémique peut s’avérer nécessaire. C’est dans cette optique que le Docteur Gilson se forme à la thérapie systémique et en thérapie de couple Imago. Elle est notamment diplômée en constellations familiales et en cours de certification en thérapie brève systémique stratégique, basée sur le modèle de Palo Alto. En tant que sexologue, elle dispose d’une boîte à outils variée comprenant des techniques comme l’hypnose et l’EMDR. Elle intègre également des approches telles que le slow sex, permettant aux couples de renouer avec leur intimité et de redécouvrir leur sexualité en toute sérénité.
Le Dr. Gilson est membre de la SSUB
La SSUB (Société des Sexologues Universitaires Belges) s’attèle depuis quelques années à créer un titre officiel de sexologue et à prévoir un remboursement des sexothérapies. Il existe depuis quelques années des prises en charge par certaines mutualités de des consultations sexothérapeutiques.
Présidente de l’Institut Belge de Sexoanalyse (IBS)
Sexoanalyste depuis 10 ans, le Dr. Gilson est également présidente de l’Institut Belge de Sexoanalyse (IBS). Cet institut propose une formation exclusive en Sexoanalyse, une discipline venue du Canada qui apporte une compréhension profonde des problématiques sexuelles à travers l’exploration de l’imaginaire érotique. Convaincue de la pertinence de cette approche, elle contribue à sa transmission auprès des sexologues cliniciens à travers des formations certifiantes.
Conférencière, enseignante et auteure
Reconnaissance de son expertise, le Dr. Gilson est fréquemment invitée comme conférencière lors de congrès de sexologie. Elle a également participé à deux émissions de radio YES DOC consacrées à la sexualité, diffusées en direct et disponibles en podcast. En parallèle, elle est enseignante au Master en Sexologie et clinique des sexualités de la faculté de psychologie de l’Université Libre de Bruxelles (ULB). Elle est également auteure d’articles dans des revues médicales et sexologiques spécialisées, ainsi que dans des magazines féminins tels que Gaël et Femmes d’Aujourd’hui.
Un livre en préparation : "Parents, restez amants !"
Le Dr. Gilson travaille actuellement sur un ouvrage destiné aux jeunes parents qui souhaitent retrouver une vie intime épanouie après l’arrivée d’un enfant. Son titre provisoire : « Parents, restez amants ! » « La sexualité est parfaitement naturelle, mais pas naturellement parfaite », disait un ami sexologue (Pr. De Carufel). Elle évolue au fil du temps, et l’on peut apprendre à faire l’amour tout au long de sa vie. Mais avant tout, il est essentiel de se libérer des injonctions au bonheur et à l’épanouissement imposées par notre société contemporaine. Comme dans tous les aspects de la vie, il y a des hauts et des bas, et la sexualité n’échappe pas à cette réalité. Il est donc primordial de lâcher prise, de cesser de vouloir tout contrôler, d’abandonner cette quête d’efficacité et de performance. Bien que la sexualité soit omniprésente, elle reste mal comprise et mal expliquée. Trop d’idées reçues et de fausses croyances l’enferment dans des normes sociétales qui l’appauvrissent. Cette pression à devoir jouir, désirer, ou avoir des rapports sexuels à tout prix est irréaliste et contre-productive. Ce qu’il faut, c’est apprendre à déconstruire ces attentes pour mieux réapprendre une sexualité libre et épanouie.